CO2 anthropique

Sommaire

Signature isotopique du dioxyde de carbone provenant des gaz de combustion

Le carbone est composé de trois isotopes: le carbone 12, 13, et 14. Le carbone-12 est de loin le plus abondant, le carbone-13 représente environ 1%, et le carbone-14 seulement 1 sur 1 milliard d’atomes de carbone dans l’atmosphère.

Rapport isotopique du carbone-13 atmosphérique mesuré à Cape Grim, Tasmanie
Rapport isotopique du carbone-13 atmosphérique mesuré à Cape Grim, Tasmanie

Le CO2 produit par la combustion des combustibles fossiles ou du bois a une composition isotopique différente du CO2 de l’atmosphère, parce que les plantes ont une préférence pour les isotopes les plus légers, ce qui abaisse le rapport isotopique carbone-13/carbone-12. Étant donné que les combustibles fossiles proviennent des plantes, ils ont tous à peu près le même rapport isotopique – environ 2% inférieur à celui de l’atmosphère. Comme le CO2 provenant des gaz de combustion se mélange au CO2 atmosphérique, il en abaisse le rapport isotopique.

Concentration du CO2 d’origine anthropique dans l’atmosphère.

Production d’énergie primaire dans le monde
Production d’énergie primaire dans le monde

Le pourcentage du CO2 biogénique (par opposition au CO2 provenant des océans ou des volcans) se déduit du rapport isotopique du carbone-13, connaissant la consommation mondiale de combustibles fossiles, charbon, pétrole et gaz (http://www.tsp-data-portal.org/Energy-Production-Statistics#tspQvChart).

Considérant les rapports isotopiques du charbon (αc=-25 ‰), du fioul domestique (αo=-26,5 ‰), du gaz naturel (αg=-45 ‰) et la quantité de CO2 (ppmv = partie par million en volume pour 100.000 TWh) émise par le charbon (ηc=4,24), le fioul domestique (ηo=3,35) et le gaz (ηg=2,54) la déplétion du 13CO2 dans l’atmosphère, due aux gaz de combustion, est :

13CO2combustion = ∑i=1,N[Cci× αc× ηc+ Coi× αo× ηo+ Cgi× αg× ηg]                      (1)

où Cci , Coi , Cgi représentent la consommation au cours de l’année i du charbon, du fioul domestique et du gaz. N est la durée de vie dans l’atmosphère (en années) du 13CO2.

Ajustement de la durée de vie du CO2 atmosphérique (le rapport isotopique du 13CO2 atmosphérique d’avant l’ère industrielle considéré est -7 ‰)
Ajustement de la durée de vie du CO2 atmosphérique (le rapport isotopique du 13CO2 atmosphérique d’avant l’ère industrielle considéré est -7 ‰)

Pour exprimer la déplétion de 13CO2 dans l’atmosphère il faut ajouter à 13CO2combustion la contribution du 13CO2naturel provenant des océans et des volcans :

13CO2naturel = [CO2total-∑i=1,N[Cci× ηc+ Coi× ηo+ Cgi× ηg]]× αn                          (2)

où αn est le rapport isotopique du carbone de l’atmosphère avant la révolution industrielle, de l’ordre de -6,5 à -7 ‰. En comparant 13CO2naturel au 13CO2 mesuré, produit de la teneur en CO2 de l’atmosphère par le rapport isotopique du carbone-13, on en déduit la durée de vie N du 13CO2: N = 5 à 8 ans selon le rapport isotopique d’avant l’ère industrielle considéré.

Cette durée de vie du 13CO2 provenant des gaz de combustion correspond à la durée des échanges entre l’atmosphère et les différents réservoirs (océans, biosphère) jusqu’à l’uniformisation de la signature isotopique du dioxyde de carbone par suite de l’interchangeabilité des molécules 13CO2 et 12CO2.

Les variations de la concentration du dioxyde de carbone observé et modélisé (N’=30 années) : année de référence=1850.
Les variations de la concentration du dioxyde de carbone observé et modélisé (N’=30 années) : année de référence=1850.

Pour obtenir la durée de vie du CO2 des gaz de combustion dans l’atmosphère, il faut calculer sa réponse impulsionnelle, c’est-à-dire la réponse de l’atmosphère à un pulse de dioxyde de carbone jusqu’à la disparition complète de ses effets. La forme la plus simple de cette réponse impulsionnelle est la fonction rectangle Rec(t) telle que :

Rec(t)=1 si 0≤t≤N’, Rec(t)=0 si t<0 ou t>N’                (3)

où N’ est la durée (en années) de la réponse impulsionnelle (la concentration en dioxyde de carbone provenant du pulse est maintenue durant cette période). Considérer une réponse impulsionnelle rectangulaire revient à supposer que la concentration en dioxyde de carbone provenant du pulse est maintenue durant toute cette période jusqu’à sa disparition complète.

Résidu de l’équation (4) avec la contrainte (5) et aire de la réponse impulsionnelle IT du CO2 atmosphérique à la température en fonction de la durée de vie N’ du CO2 atmosphérique.
Résidu de l’équation (4) avec la contrainte (5) et aire de la réponse impulsionnelle IT du CO2 atmosphérique à la température en fonction de la durée de vie N’ du CO2 atmosphérique.

Le dioxyde de carbone provenant de 2 sources, des gaz de combustion d’une part et du dégazage des océans suite au réchauffement des ondes de Rossby gyrales aux moyennes latitudes d’autre part, le calcul de N’ revient à résoudre le système linéaire :

∆CO2obs = IT*∆T+∑i=1,N’[Cci× ηc+ Coi× ηo+ Cgi× ηg]            (4)

où le signe * représente le produit de convolution. Au temps t, IT*∆T = ∑i=1,N’’IT(i).∆T(t-i) où N’’ est la durée de la réponse impulsionnelle de l’atmosphère à un pulse de température (une augmentation de la température durant une année). ∆T est la variation de la température globale considérée ici comme représentative des anomalies de la température de la surface des océans aux moyennes latitudes.

La résolution de (4) consiste à calculer la réponse impulsionnelle IT(t) positive :

IT(t) ≥ 0 si 0 ≤ t ≤ N’’, IT(t) = 0 si t<0 ou t>N’’                                                          (5)

et la durée de vie N’ du CO2 d’origine anthropique de manière à réduire l’écart quadratique moyen (le résidu) entre les deux membres, le CO2 observé et modélisé. Le résultat de ce calcul de déconvolution permet d’obtenir N’=30 ans. De manière plus précise, la température n’intervient pas à cette échelle de temps (l’aire de la réponse impulsionnelle est nulle) et l’augmentation constatée du dioxyde de carbone atmosphérique depuis 1850 est entièrement imputable aux gaz de combustion. Ce résultat n’est pas surprenant car l’analyse isotopique de la carotte de glace Vostok montre que l’émission de CO2 suite au dégazage des océans intervient plusieurs centaines d’années après une hausse de la température moyenne globale.

Interprétation des résultats

Flux net du CO2 au-dessus des océans (T. Takahashi et al., 2002, http://www.ldeo.columbia.edu/~csweeney/papers/taka2002.pdf)

La durée de vie du CO2 atmosphérique est imposée par sa solubilité dans l’eau de mer, solubilité qui décroit lorsque la température augmente. Un flux est établi entre les océans tropicaux, qui dégazent, et les moyennes latitudes, qui dissolvent, en bénéficiant des vents d’altitude.

L’équilibrage rapide de la composition isotopique de l’atmosphère n’implique que la couche superficielle des océans et la biosphère (échange de molécules 13CO2 et 12CO2) alors que la séquestration du dioxyde de carbone atmosphérique intervient plus en profondeur de la couche de mélange des océans, l’acide carbonique se transformant en bicarbonates, puis en carbonates qui précipitent.

Les variations de la concentration du dioxyde de carbone (N’=30 années) dans l’hypothèse où les émissions se stabiliseraient en 2013 (année de référence=1850).
Les variations de la concentration du dioxyde de carbone (N’=30 années) dans l’hypothèse où les émissions se stabiliseraient en 2013 (année de référence=1850).

Ainsi les durées très contrastées des réponses impulsionnelles de 13CO2 et de CO2 reflètent les différents mécanismes impliqués. Ni la biosphère ni la surface des océans ne piègent durablement le CO2 atmosphérique, qu’il produise de la biomasse grâce à la photosynthèse car il est entièrement restitué au cours des processus de minéralisation après la mort des végétaux (à l’exception des alcanes formés au fond des océans et des fjords à partir du phytoplancton, ainsi que de la tourbe), ou qu’il soit absorbé par la surface des océans en raison du dégazage.

L’enrichissement de l’atmosphère en CO2 anthropique provient de l’augmentation des émissions. Supposons que ces émissions se stabilisent à leur niveau de 2013. L’augmentation de la concentration du CO2 anthropique se poursuivrait dans ce cas jusqu’en 2043 pour atteindre 150 ppmv. Au-delà de cette date un régime stationnaire s’établirait, le CO2 émis se transformant progressivement en carbonates et en matières organiques (alcanes, tourbe). Notons que cette valeur limite de 150 ppmv ne dépend pas de la forme de la réponse impulsionnelle, mais seulement de son aire. Elle indique que, dans l’hypothèse où les émissions se seraient stabilisé en 2013, la concentration de CO2 anthropique dans l’atmosphère serait plus de moitié de celle du CO2 naturel (la concentration du CO2 atmosphérique était de 285 ppmv en 1850). Cet accroissement de la teneur en CO2 de 150 ppmv serait inférieur aux émissions cumulées qui seraient de 325 ppmv en 2043. C’est donc que près de la moitié du CO2 d’origine anthropique émis depuis le début de l’ère industrielle aurait été séquestré.
L’évolution future de la concentration du CO2 atmosphérique s’établit facilement à partir des hypothèses sur les émissions anthropiques exprimées en ppmv par an et en cumulant les émissions annuelles au cours des 30 dernières années. Tout laisse à penser qu’elle va continuer à augmenter au rythme actuel pendant encore de nombreuses années, et ceci quelles que soient les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre mises en œuvre par les différents états.

113 commentaires sur « CO2 anthropique »

  1. Bonjour, merci pour cet article.
    Je ne suis pas scientifique et du coup je ne suis pas sûre d’avoir tout compris: est-ce que oui ou non l’augmentation du CO2 anthropique dans l’atmosphère est la cause du réchauffement global visible actuellement ? Car j’ai lu un article qui disait qui disait que non, qu’en réalité c’était dû à l’augmentation de l’activité et des vents solaires.

    D’avance merci pour votre réponse.

    Cordialement

    Kler

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    1. L’augmentation du CO2 dans l’atmosphère depuis les débuts de l’ère industrielle, et qui provient des gaz de combustion, est responsable d’une partie seulement du réchauffement, 1/3 environ. L’article a pour objet de proposer une alternative au réchauffement anthropique en mettant en évidence un phénomène de résonance d’ondes ‘gyrales’ autour des gyres sous-tropicaux sous l’effet du forçage solaire et orbital. Ces gyres ont la propriété d’emmagasiner la chaleur ou, au contraire, de la restituer comme ceci s’est produit au cours de la seconde moitié du 20ème siècle.
      Cordialement,

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  2. Bonjour,

    Article interessant.
    J’ai effectue des calculs similaires, bases sur le d13C du CO2 depuis 1 siecle et du d14C avant 1950. Le calcul de dilution isotopique du 13C montre qu’on devrait avoir aujourd’hui un d13c du co2 atmospherique d’environ -10 pmil. Ce qui est loin d’etre le cas…bref, isotopie et bilan de masse ne collent pas du tout en ne considerant que des equilibres thermodynamiques et des echanges du co2 entre les differents pools. Le seul phenomene qui peut induire un alourdissement isotopique aussi consequent du co2 residuel atmospherique est la photosynthese (terrestre et dans les oceans). Avec pour consequence une augmentation de la biomasse. Si un tel re-uptake etait confirmé, cela rendrait l’hypothese d’une duree de vie du co2 dans l’atmosphere de 5 ans environ est tout a fait realiste.
    Cordialement
    Daniel

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    1. Merci Daniel pour vos commentaires,
      Effectivement la grande disparité observée entre les durées de vie obtenues à partir du 13C et du 12C (par de-convolution), 5 ans dans le premier cas, quelques décennies dans le second, met bien en évidence l’effet de la photosynthèse.
      Jean-Louis

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  3. Bonjour,
    Il semble admis, voir expliqué, que le CO2 total intervient pour « environ » 23% comme gaz à effet de serre dont 1,5% serait anthropique.
    Ce qui nous amènerait à conclure que la responsabilité de l’homme dans la totalité des GES serait de 23 x 0,015 = 0,345 % !
    Peut-on apporter un certain crédit à ce raccourci assez surprenant ?
    Merci de m’éclairer.
    O.G.

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    1. L’augmentation du CO2 atmosphérique depuis les débuts de l’aire industrielle est entièrement imputable à l’homme. Certains climato-sceptiques cherchent à en minimiser l’impact à mauvais escient. Par contre l’effet de l’augmentation du CO2 atmosphérique sur la température globale est largement exagéré par le GIEC. Elle n’est que de 0.3°C actuellement et non de 1°C.
      Merci de vous intéresser à la question.

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      1. Bonjour,

        Pouvez-vous me dire, études à l’appui, quel est le pourcentage réel de CO2 libéré par l’activité humaine dans l’atmosphère (sur la planète) en comparaison à celle qui est libérée par l’ecosystème naturelle (sans l’humain). Brievement quel est le pourcentage d’émission réel des humains?

        D’avance merci,

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      2. Bonjour,
        Tout le CO2 émis depuis 1850, soit 120ppmv, provient des activités humaines. Le cycle naturel du carbone est stationnaire c’est à dire qu’il y a autant de CO2 piégé par les océans, les forêts,… qu’il en est produit par les volcans, la décomposition des matières organiques,…
        Merci de vous intéresser à la question.
        Jean-Louis Pinault

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      3. Ce qui ressort de vos études , en tout cas ce que j’en déduis , c’est que comme les climato-alarmistes vous reconnaissez un effet de serre du CO2, moindre pour vous mais il arrivera donc un jour où le réchauffement d’origine anthropique atteindra le niveau d’aujourd’hui . C’est juste une question de temps. Si bien que logiquement vous devez vous retrouver sur la même position que les alarmistes concernant la façon de lutter contre ce réchauffement anthropique. Et j’aimerais connaître vos propositions si elles sont différentes.
        Merci pour une réponse de votre part
        Jean-Claude Courty

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      4. Non, elles ne sont pas différentes, j’apporte même de l’eau au moulin des alarmistes en déduisant le réchauffement anthropique du réchauffement instrumental (mesuré) duquel je soustrais le réchauffement naturel. Ce réchauffement anthropique varie énormément en fonction des régions (https://climatorealiste.com/effet-de-serre/) et Pinault, J.-L. Anthropogenic and Natural Radiative Forcing: Positive Feedbacks. J. Mar. Sci. Eng. 2018, 6, 146.

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      5. Bonjour jean Louis,
        Il y a une chose que je ne comprends pas
        Vous dites que depuis l’ère industrielle, l’augmentation du CO2 est imputable à l’homme…
        Mais comment expliquer dès lors que le taux de CO2 a diminué ( selon les propres chiffres du GIEC ) sur le 30 premières années de l’ère industrielle, c.-à-d. Plus où moins de 1945 à 1975 …?!

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      6. Le Mauna Loa étant – de nouveau – entré en éruption il y a moins d’un an (novembre 2022), plusieurs questions se posent:
        – que sont devenues les mesures effectuées les mois précédant ce phénomène éruptif, sachant que des émissions de gaz, et notamment de CO2, précédent toujours une éruption? Sont-elles toujours considérées comme fiables?
        – comment on été effectuées les mesures pendant l’éruption du volcan ? Ont-elles été faites sur un autre site et si oui, où ?
        – Le choix d’implanter ce type de station de mesure du CO2 sur les flancs d’un volcan actif, au milieu d’un archipel qui compte parmi les plus actifs au niveau volcanisme du monde est-il pertinent ?

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  4. En ce qui me concerne la vraie question à laquelle j’aimerais une réponse c’est : quelle est la contribution du CO2 à l’effet de serre global qui lui est majoritairement dû à la vapeur d’eau de l’atmosphère. Un grand merci si vous avez la réponse.

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    1. La vapeur d’eau est de très loin le gaz à effet de serre le plus abondant et le plus efficace. C’est essentiellement grâce à la vapeur d’eau que la température moyenne de la terre est de 15°C et non -18°C. Le CO2 anthropique s’ajoute au CO2 naturel et à la vapeur d’eau (entre autres) pour produire un réchauffement supplémentaire par effet de serre. Sans rétroaction, ce réchauffement serait faible, inférieur à 0.5°C. Mais une boucle de rétroaction fait que le réchauffement réel est amplifié, supérieur à 2.5°C dans certaines régions du globe. La cause la plus probable vient d’une élévation de la couverture nuageuse de la haute atmosphère.

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      1. Bonsoir
        Merci pour votre réponse , un peu inattendue je l’avoue de la part d’un climato-realiste puisque votre conclusion aboutit finalement au même résultat que celui des climato-alarmistes; à savoir le CO2 anthropique est bien responsable du réchauffement. À moins que j’ai mal interprété votre message !
        Cordialement.
        Jean-Claude Courty

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      2. Bonjour,
        Effectivement, j’ai été le premier surpris lorsque j’ai pu estimer de façon précise la part de la variabilité naturelle depuis 1870. Elle est plus constante que je ne le pensais. Si elle est bien du même ordre de grandeur que la composante anthropique (augmentation de la température de surface entre 0.5 et 0.8°C depuis 1970) en Europe de l’Ouest,…, elle n’explique pas le réchauffement observé en Asie centrale,… Il y a bien un phénomène d’amplification (rétroaction positive) agissant sur certaines régions du globe et beaucoup moins sur d’autres. Je pense avoir jeté quelques pistes pour y voir plus clair.
        Toujours est-il que je ne fais que confirmer et même renforcer la thèse des climato-alarmistes après un long détour. Je n’ai jamais été climato-sceptique mais climato-réaliste comme vous le soulignez, ce qui signifie que je fais tout pour sortir de l’obscurantisme dans lequel se complaisent certains climato-sceptiques (on ne connait pas la variabilité naturelle du climat, alors adoptons une attitude égocentrique,…) et climato-alarmistes (l’arrêt possible du Gulf Stream suite à la fonte de la banquise, ce qui est une aberration totale).
        Personnellement je suis assez satisfait de contribuer à lever le voile sur les phénomènes de contre-réactions positives, qu’il s’agisse de la variabilité naturelle (les ondes de Rossby gyrales) qu’anthropique (les flux dans les couches supérieures de l’atmosphère). Mais il faudra du temps pour que ces idées infusent dans le monde scientifique (pour ce qui concerne les ondes gyrales en particulier).
        Pour résumer, je ne suis pas et n’ai jamais été un climato-sceptique, mais un climato-réaliste essayant de dissiper l’enfumage baignant tout ce qui touche au climat,
        Bien cordialement,
        Jean-Louis Pinault

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      3. Bonjour et merci pour votre réponse rapide. Maintenant ma question est: que faire pour lutter efficacement contre cette part de CO2 anthropique. Ce que proposent la COP et le GIEC ne me satisfait pas du tout , car complètement illusoire (réduire nos émissions de CO2: on voit bien que depuis 24 ans on n’y arrive pas et je suis persuadé qu’on n’y arrivera pas parce que les gros pays « producteurs » de CO2 comme Chine,Inde,US, et beaucoup d’autres ne seront pas près de réduire significativement leurs émissions ). C’est pour cela qu’à mon avis le bon cheval de bataille c’est la capacité de réduire le CO2 UNE FOIS ÉMIS ; des recherches existent de part le monde, des sociétés (en Israël mais aussi ailleurs) travaillent sur la mise au point de process visant à transformer le CO2 en combustible, ou encore à l’enfouissement du CO2 excédentaire. Mais voilà de celà les climato-alarmistes , donc les gouvernements , le GIEC, n’en parlent pas : ce ne peut être par méconnaissance , car on parle de scientifiques de 300 pays environ. Alors pourquoi ? Et que font les Académies scientifiques de tous ces pays, nos Academies déjà : je n’entends pas leurs voix!
        Votre avis m’intéresse .
        Bien cordialement
        Jean-Claude Courty

        PS: je suis très intéressé de pouvoir lire quelques papiers traitant des phénomènes de contre-réactions positives. Merci de m’indiquer quelques liens.

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  5. Bonjour Monsieur,
    Béotien, je découvre avec surprise que le CO2 anthropique n’est qu’une petite partie du CO2 naturel. Pour les non initiés, on a l’impression de se faire rouler dans la farine de nos médias qui n’aborde pas cet aspect. Pourriez-vous me dire quelle est cette part d’émission naturelle (terre + océan) annuellement, en Gt ? J’ai trouvé de mon côté, concernant ces émissions : 123 Gt pour les terres émergées et 78 Gt pour les océans, avec une assimilation en retour à peu près équivalente. Et une émission anthropique de 40 Gt. Note : sur d’autre sources, je trouve des émissions naturelles de 440 Gt (terre) et 260 Gt (mer).
    Un grand merci si vous avez ces réponses que je cherche vainement depuis quelques jours (béotien !).

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  6. Bonjour,
    Effectivement on peut raisonner en masse de CO2 ou en pourcentage comme je l’ai fait: en 1850 la concentration atmosphérique de CO2 était de 285ppmv. Dans l’hypothèse où les émissions anthropiques se seraient stabilisées en 2013, elles auraient été de 150 ppmv en 2043.soit près de la moitié de la concentration résultant des émissions naturelles.
    Mais les émissions anthropiques continuent d’augmenter. D’autre part leur impact sur la température de surface de la terre est soumis à une contre-réaction positive qui en augmente les effets: voir bas de la page https://climatorealiste.com/
    Bien cordialement,
    Jean-Louis Pinault

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    1. Bonjour
      J’ai lu que le taux de co2 actuellement présent dans l’atmosphere bloquait déjà l’intégralité de la partie du spectre électromagnétique (rayonnement) filtré par le co2 et qu’en conséquence l’augmentation de ce taux n’avait plus d’impact sur l’effet de serre
      Qu’en pensez vous?
      Cordialement

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      1. Bonjour,
        Effectivement, la bande d’absorption par le CO2 du rayonnement réémis par la terre est saturée. Mais ça ne veut pas dire pour autant que le CO2 n’est pas responsable du réchauffement (ce serait trop simple !). Au fur et à mesure que la concentration du CO2 augmente dans l’atmosphère, la ‘bulle de CO2’ qui entoure la terre et qui est opaque au rayonnement augmente de diamètre. Le rayonnement thermique s’échappe donc d’une surface qui est de plus en plus éloignée de la terre (12 km environ), donc de plus en plus froide. Moins de rayonnement thermique émis vers l’espace signifie plus de rayonnement thermique absorbé par l’atmosphère, ce qui est la cause du réchauffement ou, du moins, d’une partie du réchauffement. Celui-ci résulte essentiellement d’une contre-réaction due à la vapeur d’eau atmosphérique.
        Cordialement

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  7. Bonjour Monsieur Pinault,

    Je me permets quelques questions sur un sujet très intéressant qu’est le climat.

    Comment sont prises ces mesures de CO2 anthropiques, est-ce à un seul endroit, est ce un recoupement de plusieurs endroits ? une moyenne ?

    J’imagine qu’il n’y a pas la même concentration de CO2 anthropique à l’équateur qu’aux pôles.

    Comment est il possible d’affirmer que la température globale va se réchauffer de 0.3 ou 1 degrés et d’imputer cela uniquement au CO2 sans prendre en compte les variations solaires…

    Merci beaucoup

    Cordialement

    Jean-Christophe

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  8. Bonjour, pourriez vous m’éclairer simplement car je débute, je ne comprends pas la notion de saturation du CO2 dans ‘effet de serre évoquée par les climato-sceptiques, selon laquelle, quelque soit l’augmentation supplémentaire du CO2 anthropique dégagée il n’y aurait pas de réchauffement…
    Premièrement, si la part même de la pression partielle du CO2 a augmenté (passant de 0.03 à 0.04% sur le siècle dernier) dans la composition de l’air de l’atmosphère alors il n’est pas saturé puisqu’il augmente. Ce qui signifie qu’il pourrait augmenter indéfiniment (en fonction des ressources bien entendu) et ne jamais être saturé puisque que sa pression partielle dans l’air continue à augmenter et l’air à s’épaissir.
    Deuxièmement, si le CO2 à une rétroaction positive notamment sur la vapeur d’eau et qu’il est un peu comme l’allumette qui allume la mèche, comment nier un réchauffement climatique du au CO2 anthropique ? merci

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    1. Merci de vous intéresser à la question. En fait c’est la raie d’absorption du CO2 dans l’atmosphère qui est saturée. Autrement dit le spectre d’absorption du rayonnement de notre planète dans la bande du CO2 n’est plus modifié quelle que soit la pression partielle pCO2 dans l’atmosphère. Mais c’est le rayonnement diffus qui augmente, c’est à dire le rayonnement thermique émis dans l’espace depuis les hautes couches de l’atmosphère. C’est lui qui induit l’effet de serre car l’altitude de la surface d’émission augmente avec pCO2 (comme la surface d’une bulle qui gonflerait). Or cette surface est plus froide lorsque l’altitude augmente, d’où une réduction de l’émission thermique vers l’espace (ce qui se traduit par un réchauffement de la terre). Mais cet effet a un faible impact sur la température globale, de l’ordre de 0.35°C. Ce sont les contre-réactions positives qui amplifient cet effet.
      Jean-Louis

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      1. Bonjour
        Question (bête?) si la température baisse avec l’augmentation de l’épaisseur de la bulle, l’augmentation de surface d’échange ne compenserait-elle pas aussi son effet?.

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      2. Bonjour,
        Ce n’est pas la surface de la « bulle » qui rayonne mais ce sont les photons thermiques qui diffusent dans son volume qui finissent par s’échapper. Plus la bulle grossit, plus les photons rencontrent de chocs, et plus leur température décroit jusqu’à ce que la distance parcourue entre deux chocs successifs augmentant, ils « quittent » la bulle.

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  9. Jean-Louis Pinault 27 novembre 2016 à 22 h 50 min
     » L’augmentation du CO2 dans l’atmosphère depuis les débuts de l’ère industrielle, et qui provient des gaz de combustion, est responsable d’une partie seulement du réchauffement, 1/3 environ.  »

    Bonjour, voilà ce que vous déclariez en 2016. Quelle est la formule qui vous a permis d’arriver à cette conclusion ? Y-a-t-il une certitude absolue par rapport à cette affirmation ou ne serait-ce qu’une approximation ? En clair, ce 1/3 est-il validé par l’ensemble de la communauté scientifique via des études ou des expériences reconnues par la science ? Pouvez-vous me dire pour les 2/3 restants quelle est la répartition en pourcentage de chacun des autres paramètres qui interviennent dans le processus du réchauffement climatique (pour autant qu’on connaisse tous ces paramètres) ? Vu votre connaissance sur le sujet, je suppose que vous maitrisez parfaitement les autres variables qui influencent le climat ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ne vous intéressez vous qu’au CO2 ?
    Pour ma part, je ne trouve aucunes études validées qui expliquent les variations du climat en tenant compte de toutes les composantes de celui-ci. Il y a un  » acharnement  » sur le CO2 qui m’interpelle.

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    1. Merci de vous intéresser au sujet. Il faudrait peut-être que je remette mon site à jour. Voici ma dernière publication sur le sujet:
      Pinault J-L (2018) Anthropogenic and Natural Radiative Forcing: Positive Feedbacks, J. Mar. Sci. Eng. 2018, 6, 146; doi:10.3390/jmse6040146
      Bonne journée !

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  10. Merci pour votre réponse, Monsieur Pinault.
    Votre publication est-elle accessible en français ? Je ne la trouve qu’en anglais, mais je n’ai peut être pas bien cherché !

    Bonne journée à vous aussi.

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    1. Mais non, vous ne la trouverez pas en français. Malheureusement pour notre belle langue l’anglais monopolise le monde scientifique. Pratiquement plus aucun article scientifique digne de ce nom ne s’écrit dans une autre langue que l’anglais.
      Bonne journée !

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    1. Les atomes C12 et C13 n’ayant pas la même masse ne se comportent pas exactement de la même manière dans le monde du vivant qui préfère les atomes légers à ceux qui sont plus lourds: c’est le [fractionnement isotopique|http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/fractionnement-isotopique-carbone-C3-C4.xml].

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      1. 1% de C13 dans les résidus de combustion, c’est il me semble même pourcentage que dans les émissions naturelles….

        Autre petite interrogation qui me tarabuste, depuis que je me suis intéressée au taux de CO2 optimum pour qu’une plante à chlorophylle fasse la photosynthèse.
        Ce taux est de 1200ppm, bien en dessous de notre taux actuel, et qui correspond au taux du mésozoïque, qui a oscillé entre 1000 et 1500 ppm pendant 200 millions d’années, avec des températures entre 5 et 10 degrés supérieures à celles d’aujourd’hui et pas de calotte glaciaire, donc pas de séquestration d’eau (calottes) ou de CO2 (pétrole, charbon) éléments essentiels, ce qui était indispensable pour la fabrication à l’énorme quantité de biomasse nécessaire à ces animaux géants.
        Le taux de famine des plantes, auquel la photosynthèse et tout ce qui en découle (oxygène, biomasse et vie) s’arrête est de 150ppm, un taux dangereusement proche du tout pré industriel de 280ppm auquel les écolos veulent absolument nous voir revenir.
        Est-il totalement délirant de penser que non seulement l’industrialisation nous a permis de progresser, mais a empêché la catastrophe en destockant (de manière très partielle) un nutriment, le CO2, qui flirtait avec un taux dangereusement bas?

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  11. Bonjour,
    J’ai entendu ce matin 23 mai 2019 le commentaire suivant sur la station radio EuropUn :
    Le transport aérien produit 3% du CO2 total !!
    Qu’en pensez-vous ?
    Cette question vous a souvent été posée mais vos réponses ne sont jamais nettes et tranchées.
    Etes-vous en mesure de produire un seul chiffre : « Quel est le pourcentage de CO2 anthropique dans tout le CO2 existant ?
    Merci de nous éclairer.
    G.O.

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  12. Bonjour,
    La quantité de CO2 anthropique dans l’atmosphère correspond à l’augmentation du CO2 observée depuis 1850 soit 110 ppmv. La quantité émise est bien supérieure mais les océans (principalement) jouent le rôle de régulateur. La concentration continuera de croitre tant que les rejets de gaz de combustion croitront bien qu’une partie significative soit absorbée.
    L’augmentation des transports aériens contribue bien évidemment à cette croissance.

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    1. Bonjour,

      Votre réponse ne nous satisfait pas complètement.
      Nous attendions, comme demandé, un seul chiffre indiquant le pourcentage de CO2 anthropique dans la totalité de ce gaz de la planète.
      Nous servant des données que vous nous avez communiquées dans plusieurs emails précédents, nous avons tenté de le calculer nous-mêmes. (quelle prétention !)
      Ceci n’a rien de scientifique et devrait nous fournir une vague idée de la réalité !

      Depuis 1850 tout le CO2 émis par l’homme serait de 120 ppmV.
      Le total de CO2 aujourd’hui est de 440 ppmV.
      L’homme serait donc responsable de 120/440 = 27 % du CO2 régnant !
      Cela nous semble énorme, qu’en pensez-vous ?

      Quant à l’influence sur les GES, en supposant que le CO2 en occupe 30%, peut-on affirmer que l’homme , encore lui, en produit 30×27% = 8,1 % ?

      Pourrait-on en agissant sur ces 8,1 % prétendre contrôler la T° de la planète au demi-degré près ?

      Au plaisir de vous lire.

      G.O.

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      1. Bonjour…

        Si je peux me permettre quelques commentaires et 2 lignes de calculs, un peu longues, je m’en excuse.

        Tout d’abord mes commentaires:
        – Jean Louis a 100% raison de vouloir aborder le réchauffement climatique en vrai scientifique objectif, sans tourner les boutons de modères incomplets et peu prédictifs. J’adhère !
        – Le CO2 responsable ? C’est devenu la tarte à la crème des politiques et de ceux qui ne prennent pas le temps de réfléchir un minimum. Le souci majeur est qu’en se trompant de cible on arrivera à une catastrophe certaine. Un papier paru en 2003 met d’ailleurs en cause les CFCs. Piste à creuser sérieusement:

        Cosmic-Ray-Driven Reaction and Greenhouse Effect of Halogenated Molecules: Culprits for Atmospheric Ozone Depletion and Global Climate Change, Qing-Bin Lu, University of Waterloo, Published on May 30 in International Journal of Modern Physics B Vol. 27 (2013).

        Et rien ne valent quelques règles de trois simples pour répondre au post précédent

        1/ – taux de CO2 initial dans l’atmosphère (1880) = 280 ppmV
        – taux de CO2 actuel = 420 ppm, soit 140 ppm de plus.
        – la masse actuelle de l’atmosphère est 5.15 E+18 kg (ou eq. 1.72 E+20 moles)
        – la masse de combustibles fossiles utilisé en carburant depuis l’ère industrielle est 1600 GT eq. pétrole (charbon, gaz et liquides confondus. Source: BP annual report), soit en équivalent de CO2 émis: 1.33 E+17 moles
        – par conséquent, en ne considérant aucune reprise de CO2 par les milieux naturels, le taux de CO2 en ppmV devrait être aujourd’hui, à quelques décimales près: 280 + (1.33E17/ ((1.33E17 + 1.72E20)* E6) = 1060 ppm
        – qui ont donc été émis par combustion. Il manque donc à l’appel (1060-420 = 640 ppm) qui ont été absorbés par les milieux naturels.
        – Donc d’après ces calculs, 640/1060 parts de CO2 ont disparu. Soit 60 % du CO2 anthropique émis.

        2/ Raisonnement isotopique:
        – d 13C du CO2 avant l’époque industrielle (13Ci) = -1.2 pmil
        – d 13C moyen pondéré du CO2 des combustibles fossiles (13Cp) = -30 pmil (petrole, méthane et charbon)
        – d 13C actuel du CO2 de l’atmosphère (13Ca): – 8.5 pmil (moyenne, et tenant compte des variations saisonnières)
        – effectuons de simples règles de trois:
        – pour x ppmV supplémentaire de CO2 excédant 280 ppmV, on aura, les isotopies s’ajoutant :
        – d13C résultante = ((13Ci * 280) + (13cp * x)) / (280+x)

        ppmV d13C CO2 résultante
        280 -1.2 pmil initial, preindustriel
        350 -7
        370 -8.2
        375 -8.5 pmil isotopie actuelle
        380 -8.8
        390 -9.3
        420 -10.8 Taux actuel de CO2
        560 -15.6
        780 -19.7
        1060 -20.4 pmil Taux CO2 et isotopie sans reprise du CO2

        – On voit dans ce dernier tableau que l’isotopie du CO2 ne colle pas de nouveau en ne tenant compte que des émissions de CO2 anthropique. On pourrait conclure à l’aide du calcul précédent, que 65% du CO2 Selon l’isotopie actuelle, on devrait avoir 375 ppmV dans l’atmosphère au lieu de 420 actuels. Et un taux de 420 ppmV actuels aurait dû produire une isotopie d13C de – 10.8.

        En fait, le calcul est un peu faussé par la reprise de CO2 par les milieux naturels. Si l’isotopie change très peu par dissolution dans l’eau, par contre le monde vivant fractionne énormément le Carbone, dans le sens où le CO2 résiduel de l’atmosphère gagne du 13C… le rendant moins négatif qu’il ne l’aurait été sans re-uptake… Le taux de 65% de disparition devrait donc être logiquement diminué…ce qui le rendrait plus proche du taux calculé via la masse de l’atmosphère et de la quantité de CO2 émis depuis le début de l’ère industrielle.

        Même si ce sont des calculs « à la louche » les résultats sont donc assez proche quelque soit la méthode et permettent de conclure qu’au moins 50% du CO2 anthropique a disparu…

        Question subsidiaire: demain, on arrête toute émission anthropique: en combien de temps le CO2 redeviendrait « normal » ? Avec l’isotopie on peut calculer un turn-over: il faudrait moins de 10 ans ! Le GIEC disait il n’y a pas si longtemps qu’il faudrait au moins 1000 ans. Uniquement sur la base de modèles contestables, sans aucune mesure ni réflexion de fond. Je vous laisse seuls juges.

        Si je me suis trompé, dites le moi. Mais rien ne vaut la donnée, le reste n’est que subjectivité !

        Un calcul complet comprenant le fractionnement isotopique par re-uptake pourrait etre assez facilement calculé, mais ce n’est pas le lieu !

        Amicalement

        Daniel D
        Géochimiste

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    2. Bonjour,
      Peut-on dire que sans le CO2 anthropique, le règne végétal aurait été en grand danger?. La concentration du CO2 naturel baissait et allait atteindre un seuil de non retour pour le végétal.( 270 ppm si ma mémoire est bonne).
      Merci.

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  13. Re-bonjour…

    Oupps, je me suis trompé. Mais cela ne change pas grand chose dans mes conclusions.

    Dans le calcul nr 1, Il fallait lire:
    – 780 ppmV émis par combustion, soit 1060 ppmV en totalité
    – et donc, si 60% du CO2 total a disparu (640ppmV), c’est donc 640/1080 = 80 % du CO2 anthropique qui a disparu

    Dans le calcul nr 2, corriger:
    – Selon l’isotopie actuelle du CO2 (voir tableau ci-dessus) , on devrait avoir 375 ppmV dans l’atmosphère au lieu de 420 actuels. C’est assez proche, compte tenu des calculs à la louche. On pourrait conclure en se basant sur le taux de 1060 ppmV sans uptake, que 85% du CO2 anthropique aurait disparu (ou 65% du CO2 total)

    Et en conclusion, ce serait au moins 80 % du CO2 anthropique qui aurait disparu…

    Désolé pour ces erreurs, car j’ai interverti CO2 anthropique et CO2 total !

    Daniel
    Géochimiste

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  14. @ Jean-Louis:
    Merci pour la précision sur la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère. 30 ans, est ce la période de 1/2 vie ? Ou cette durée de vie correspondrait elle à 90% du stock ? D’autre part, comment cette durée de vie a-t-elle été calculée ? J’avoue de ne pas m’être très documenté sur la question, mais l’isotopie est une bonne méthode.

    Daniel

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    1. @Jean Louis
      Bon, je me suis encore planté. le d13C avant l’ère industrielle était -6.6 pmil et non -1.2 pmil… confusion inexcusable de la part d’un géochimiste !
      Mais si cela ne change rien sur le calcul basé sur la masse atmosphérique, le taux de disparition calculé avec l’isotopie sera encore plus fort…
      Merci de bien vouloir supprimer mes posts précédents, je vais en écrire un nouveau un peu plus rigoureux…

      Cordialement

      Daniel

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    2. 30 ans est la durée de la réponse impulsionnelle à support borné (fonction de transfert définie sur un intervalle de temps) que l’on obtient lorsqu’on veut expliquer l’évolution du CO2 atmosphérique observé à partir des émissions. C’est une approximation car la réponse impulsionnelle a un comportement asymptotique. Mais comme il s’agit d’un ‘problème mal posé’ (il existe une infinité de solutions) ceci revient à utiliser le plus petit nombre de degrés de liberté possible pour expliquer le phénomène (principe de parcimonie).

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  15. Monsieur Pinault bonjour,

    En réponse à votre message du 28 mai 07h02 : nous sommes toujours en attente de la donnée demandée !
    Cela vous semble impossible et dérisoire. Je peux le comprendre à la lecture du déferlement de paramètres qui ont suivi .

    Bien à vous
    O.G.

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      1. Bonjour Dominique,
        Il doit s’agir d’une erreur car l’article renvoie à une référence qui est en fait une correspondance dans Nature Climate Change portant sur  » an underestimation in 1994–2007 of atmospheric CO2 measurements »
        Cette référence n’est pas pertinente.
        Je ne vois pas comment l’augmentation de CO2 atmosphérique, qui correspond à 145% de ce qu’elle était avant l’ère industrielle (et qui était restée stable pendant un millier d’années) pourrait avoir une origine autre qu’anthropique.
        Jean-Louis

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      2. Bonjour Dominique,
        Je note en effet une erreur dans : « Principaux gaz à effet de serre » que j’ai signalée:
        « Le dioxyde de carbone (CO2), qui est le principal gaz à effet de serre (en quantité), est à 97 % d’origine naturelle et à 3 % d’origine anthropique3, mais ces 3 % représentent 66 % de l’effet de serre anthropique2 ; »
        On considère en effet que l’accroissement de la teneur en CO2 dans l’atmosphère depuis les débuts de l’aire industrielle est imputable aux gaz de combustion, ce qui représente environ 145%.
        D’autre part la référence [3] citée n’est pas pertinente car il s’agit d’une correspondance dans « Nature Climate Change » qui porte sur la justesse de l’évaluation de la teneur en CO2 pendant une période bien précise. Elle n’a pas vocation à remettre en question les 145% d’augmentation.

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      3. Bonjour.
        Je ne comprends pas comment 3% de CO2 d’origine humaine peut représenter l’origine du dérèglement, contre 97% pour celui d’origine naturelle

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      4. Bonjour Bernard,
        La concentration de CO2 dans l’atmosphère était de 315 ppmv en 1960, elle a dépassé les 400 ppmv depuis. Les émissions se cumulent car le durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est longue.
        Cette augmentation est essentiellement d’origine anthropique. Mais elle ne permet pas d’expliquer l’ampleur du réchauffement à elle seule. De puissantes contre-réactions positives entrent en ligne de compte, imputables à la vapeur d’eau pour l’essentiel.
        Bonne journée,
        Jean-Louis

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    1. Bonjour.
      Je ne comprends pas comment 3% de CO2 d’origine humaine peut représenter l’origine du dérèglement, contre 97% pour celui d’origine naturelle

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      1. Bonjour Bernard,
        La concentration de CO2 dans l’atmosphère était de 315 ppmv en 1960, elle a dépassé les 400 ppmv depuis. Les émissions se cumulent car le durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est longue.
        Cette augmentation est essentiellement d’origine anthropique. Mais elle ne permet pas d’expliquer l’ampleur du réchauffement à elle seule. De puissantes contre-réactions positives entrent en ligne de compte, imputables à la vapeur d’eau pour l’essentiel.
        Bonne journée,
        Jean-Louis

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  16. Bonjour,
    Peut -on dire que sans nuages il n’y aurait pas d’effet de serre?. Où puis-je trouver les diagrammes des bilans radiatifs diurnes et nocturnes? Existent-ils?.
    Merci

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    1. Bonjour,
      Plus exactement il n’y aurait pas de contre-réaction positive du réchauffement dû aux gaz à effet de serre en l’absence de vapeur d’eau. Dans ce cas le réchauffement serait très inférieur à ce que nous connaissons aujourd’hui, en particulier aux hautes latitudes. Peu importe que la vapeur d’eau se condense ou non sous la forme de nuages, elle induit dans tous les cas une forte contre-réaction positive dont l’impact diminue des hautes aux basses latitudes. Elle exerce même semble-t-il une contre-réaction négative sous les tropiques.
      Curieusement contrairement à une idée très répandue, ce n’est pas la teneur de la vapeur d’eau dans l’atmosphère qui importe mais le gradient thermique adiabatique. Si le sujet vous intéresse jetez un œil à la page « Climat présent ».
      Merci de vous intéresser à la question et bonne journée,
      Jean-Louis

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  17. Bonjour,
    (Ma question va sans doute vous faire revenir au tout début de vos études …)
    Je ne comprends pas que la « communauté écologique » m’indique que je pourrais dégager environ 3 kilos de Co2 par kilo d’énergie que je consomme.
    En calcul en masse molaire (pour le gasoil par exemple), je pense plutôt dégager autour de 300 grammes de Co2 par kilo consommé.
    Pouvez-vous m’éclairer sur ce sujet ?
    En vous remerciant pour votre réponse,
    Hervé LEMAITRE

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  18. Bonjour,
    Je me permets de vous préciser ma question.

    « communauté écologique »:
    Pour le gasoil (en très simplifié):
    2 C16H34 + 49 O2 –> 32 CO2 + 34 H2O
    En nucléons:
    452 + 1568 –> 1408 + 612
    452 gasoil –> 1408 CO2
    Coeff = 3,115
    Ta bagnole fait du 10 litres aux 100, soit du 85 grammes au kilomètre; tu fais, donc, du 264,77 grammes de CO2 au kilomètre.

    Emissions CO2 mondiales 2017 (Wikipédia, en millions tonnes): 32840
    Energies « sales » 2017 (BP-Review, en millions de tonnes): 11467
    Coeff: 2,86

    « masse molaire »
    Pour le gasoil (en très simplifié):
    Même formule.
    En nucléons (avec A = 6,02214076 X 10 puissance 23 = Nombre d’Avogadro)
    0,3761052 A nucléons de gasoil + 0,2826764 A nucléons d’O2
    –> 0,5519048 A nucléons de CO2 + 0,1068777 A nucléons d’H20
    En divisant par les masses molaires respectives:
    85 grammes de gasoil –> 24,28 grammes CO2
    Coeff: 0,285

    Ma question: C’est environ 3 ou environ 0,3 ??

    En vous remerciant pour votre réponse,
    Hervé LEMAITRE

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    1. Le rapport des masses de CO2 émis sur diesel est 3,115. Si je reprends votre formule la masse molaire du diesel est 452 g, celle de l’oxygène brulé 1568 g. A la sortie on obtient 1408 g de CO2 et 612 g d’eau. 1408/452=3,115044248

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      1. Bonjour,
        (Merci pour votre réponse)

        On comprend aisément le rapport de nucléons: 1408/452 = 3,115
        Celui-ci transcrit-il le même rapport de masse ??

        « En masse molaire »
        Masse molaire gasoil = 226 grammes
        Pour mon exemple de voiture qui fait du 85 grammes de gasoil au kilomètre.

        On consomme (85 x A) / 226 nucléons de gasoil.
        Selon la proportion atomique du gasoil, cela nous fait 0,31952385 x A nucléons de carbone + 0,05658235 nucléons d’hydrogène.

        On équilibre l’oxygène pour faire le CO2 et l’H2O à la sortie, soit respectivement 0,23238098 x A + 0,05029542 x A

        Il me faudrait donc 0,2826764 x A nucléons d’oxygène pour consommer 85 grammes de gasoil, soit en masse molaire (O2 = 32): 9,04 grammes. d’oxygène.

        A la sortie pour le CO2, j’aurais 0,31952385 X A nucléons de carbone + 0,23238098 x A nucléons d’oxygène; soit 0,55190483 x A nucléons de CO2. Soit en masse molaire (CO2 = 44), 24,28 grammes.

        Le rapport de masse serait alors de 24,28/85 = 0,285

        Très cordialement,
        Hervé LEMAITRE

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  19. Bonjour, que pensez vous du livre de Jean Marc Bonnamy et de sa position sur l’absorption totale du CO2 dans les basses couches de l’atmosphère? Position partagée par le professeur Gueuskens.

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  20. Re-bonjour. Et que pensez vous des articles du professeur Gueskens quand il dit qu’il ne peut y avoir d’effet de serre radiatif du CO2?
    Bien merci.

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    1. Mais l’impact climatique direct du CO2 est très faible. Son effet est amplifié en raison de contre-réactions produites par la vapeur d’eau. Ce phénomène est mal connu et j’ai essayé de trouver une explication (page « Climat présent’).
      Jean-Louis

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      1. Je n’ai pas lu le livre de Jean Marc Bonnamy mais l’absorption du CO2 par la végétation et les océans est en équilibre avec sa production tant que cette dernière n’augmente pas. Dans le cas contraire le système est nécessairement déséquilibré et le restera tant que la quantité de gaz de combustion augmentera !

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  21. Bonjour
    J’avais lu que les mesures du CO2 pré industriel avaient été effectuées par la méthode Pettenkofer, méthode qui a prévalu jusque dans les années 50.
    La méthode actuelle dite de Mauna loa est-elle aussi fiable, sachant que beaucoup de chose se chevauchent avec le CO2 dans le spectre infrarouge?
    Est-il licite de disqualifier la méthode qui a servi à l’établissement d’une norme au profits d’une autre, ou si vous préférez, est-ce prudent de « changer les règles du jeu en cours de partie »?

    Cordialement

    Sophie

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      1. Alors que pensez-vous du fait qu’aucun des modèles climatiques du GIEC ne rend compte de l’absence de réchauffement de la troposphère tropicale, mais y trouvent au contraire un réchauffement qui n’existe pas dans la réalité? Que penser dès lors de la pertinence et de la fiabilité de tels modèles, et n’aurait-il pas été plus honnête, constatant celà, de tout remettre à plat et de repartir sur de nouveaux travaux?

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  22. Bonjour Jean-Louis et merci pour précieuses contributions. Que pensez-vous du professeur William Happer lorsqu‘il reprend ce que Arrhenius avait déjà estimé de son temps, c‘est-à-dire la relation logarithmique entre le CO2 et les températures. Ceci implique que pour un degré supplémentaire de réchauffement il faudrait passer de 400 à 800 ppm?

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    1. Bonjour Alex,
      Arrhenius se basait sur l’absorption des rayonnements par le CO2, qui suit une loi logarithmique. Dans la couche atmosphérique la raie d’absorption du CO2 est saturée. Donc, l’absorption ne devrait pas dépendre de la teneur en CO2 dans l’atmosphère puisque le rayonnement est entièrement absorbé, même pour de faibles concentrations en CO2. Des découvertes postérieures à Arrhenius permettent de montrer que c’est le rayonnement thermique (diffus) qui intervient (l’altitude de la surface d’émission vers l’espace augmente avec la concentration en CO2). L’effet sur l’augmentation de la température terrestre est faible mais de puissantes rétroactions positives dues à la vapeur d’eau jouent le rôle d’amplificateur.
      Jean-Louis

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  23. Bonjour Jean-Louis,
    Quelles sont les arguments, théoriques ou d’observations, qui font attribuer à la végétation au moins terrestre, une capacité de sélection isotopique en absorbant le 12C plus léger, en priorité sur le 13C ?

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  24. Je précise ma demande en ayant observé que le très intéressant article d’Alexandra Touzeau [https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/fractionnement-isotopique-carbone-C3-C4.xml] ne donne pas d’explication au point d’en faire une généralisation. Bien cordialement

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    1. Bonjour Alain,
      Je ne suis pas un spécialiste de la question mais le fractionnement isotopique intervient à chaque fois que la masse d’un atome entre en jeu et non plus seulement ses propriétés chimiques (son classement dans le tableau de Mendeleïev). Et le fractionnement est d’autant plus marqué que l’atome est plus léger (ex Hydrogène/Deutérium). Les processus d’évaporation fractionnent en favorisant H2O plutôt que HDO, la photosynthèse en favorisant 12CO2 plutôt que 13CO2 (l’article d’Alexandra Touzeau est savant). Les bases théoriques se trouvent dans la physique statistique.
      Bonne journée,
      Jean-Louis

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    2. J’ajouterai que le fractionnement isotopique est une source d’information considérable dans notre connaissance du climat passé (rapport H/D ou 18O/16O dans les carottes de glace, les stalagmites, les coquilles d’animaux fossiles,…).

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  25. Bonjour,

    Quand on parle de la proportion de co2 dans l’atmosphère en 2021, on donne une indication proche de 420 ppm.
    Le ppm signifie partie par million.
    Si on exprime la proportion de co2 en % on obtient 0,042 % de co2 dans l’atmosphère.
    C’est donc vraiment très peu. De plus, c’est psychologiquement beaucoup moins impressionnant.
    Et si on ne compte que la partie anthropique c’est encore moins.
    A-t-il vraiment été démontré que si peu fasse autant d’effet sur le climat ?
    Ne pas oublier « l’optimum médiéval » quand le Groenland était une terre verte ( T° max vers 1200) et le « petit âge glaciaire » (T° min vers 1700) qui a été une cause de la révolution française à cause des mauvaises récoltes.
    Ces deux évènements pas si loin de nous n’ont rien à voir avec le co2 anthropique.
    L’activité du soleil n’aurait-elle pas des conséquences sur le climat ?

    Cordialement,
    Jacques

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    1. Bonjour Jacques,
      La teneur en CO2 de l’atmosphère est en effet très faible comparée à l’oxygène et l’azote. Mais le CO2 présente une bande d’absorption dans l’infra-rouge qui est saturée: tout rayonnement IR émis par terre est absorbé dans cette bande. C’est dire que, en première approximation, l’effet de serre résultant du CO2 ne devrait pas dépendre de sa concentration dans l’atmosphère (un peu plus, un peu moins ne change rien tellement sa capacité d’absorption est grande). C’est encore pire pour le méthane, comme quoi il ne faut pas se fier à la seule concentration et changer d’unité ne change rien !
      L’effet de serre résultant du CO2 est pourtant bien réel et augmente avec sa concentration (voir les explications). Il existe un effet amplificateur de l’effet de serre en présence de vapeur d’eau.
      Pour ce qui est des variations du climat au cours de l’Holocène, elles résultent des variations de l’irradiance solaire. Mais l’effet n’est pas direct car, ramené en calories/m2 l’incidence est négligeable. Là encore il existe un effet amplificateur (une rétroaction positive) dû aux gyres océaniques (https://climatorealiste.com/variabilite-du-climat/).
      Cordialement,
      Jean-Louis

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  26. Bonjour,
    Le temps de résidence du CO2 à l’état d’équilibre semble être de l’ordre de 4,7 années (définition exacte du temps de résidence non précisé ici)).
    Le temps de résidence d’un surplus de CO2 est certainement plus long .
    Avec comme définition que le temps de résidence hors équilibre serait le temps au bout duquel la concentration de CO2 en surplus injecté à l’année N n’est plus que 1/1000 de cette concentration, il est facile de calculer d’après l’évolution des courbes de concentration du CO2 dans l’atmosphère que ce temps de résidence doit être de l’ordre de 10 à 11 ans.
    Ma question est : d’où sortent les 30 ans évoqués ici?
    J’ai l’impression que les ambiguïtés proviennent de la définition des temps de résidence qui sont loin d’être clairs dans les articles. Pouvez-vous me donner votre avis sur ce point?

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    1. Bonjour,
      Merci de vous intéresser au problème du CO2 dans l’atmosphère. Effectivement, l’ambigüité sur le temps de résidence provient du fait qu’il y a plusieurs réservoirs, les végétaux d’une part, les océans d’autre part (pour faire simple). Les végétaux ne stockent pas durablement le CO2, ce qui n’est pas le cas des océans (lorsque le CO2 est minéralisé). 30 ans est un temps de résidence moyen.

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  27. Bonjour,
    Merci pour votre article.
    Une simple question, svp : connaît-on l’histoire des émissions naturelles de CO2 sur terre, en particulier celles faites (naturelles) depuis la révolution industrielle ?
    Merci. Cordialement,
    Patalb

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    1. L’historique du CO2 est connue à partir des bulles piégées dans les carottes de glace des calottes polaires. Depuis le début de l’aire industrielle, et surtout depuis 1970, l’augmentation du CO2 s’explique quantitativement par l’augmentation des gaz de combustion.
      Cordialement

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      1. Merci. Si je vous suis, il est certain que le CO2 a augmenté depuis la révolution industrielle à cause des émissions humaines.
        Vous confirmez cela ?
        Autre question, alors: il paraît que le niveau actuel en CO2 (en ce début de 21ème siècle) a déjà existé sur terre, sans émission humaine de GES (et de CO2): d’où provenait cette émission massive de CO2 ?

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  28. Merci pour votre article.
    J’ai cependant plusieurs questions.
    Pour le CO2 d’origine anthropique, une majorité d’articles parlent de 100 ans de présence dans l’atmosphère, contre 30 pour vous. Qu’en est-il?

    On parle toujours d’une concentration de CO2 pré industrielle, alors que celle-ci n’a cessé de varier au cours des âges.
    Pourquoi se focaliser sur un chiffre précis pour quelque chose d’aussi variable, surtout sachant qu’il a été très superieur, notamment au crétacé, ainsi que la température, sans conséquences fâcheuses pour la vie sur terre bien au contraire?

    J’ai lu aussi que l’effet du CO2 dans l’infrarouge était saturable, qu’en est-il et si il l’est, l’est-il de la même manière pour tous les isotopes?

    La station de mesure du CO2 atmosphérique est à Mauna Loa, actuellement en éruption.
    Est-ce réellement pertinent de mettre ce genre de station au beau milieu d’une des régions les plus volcaniques du monde, même si nos spécialistes nous jurent qu’ils sont parfaitement capables de faire la différence (les taux de CO2 ont connu une progression notable à partir des années 60, date de mise en route de cet observatoire)?

    Merci pour vos réponses

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    1. Merci pour vos commentaires.
      Pour ce qui est de la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère, il est de l’ordre du siècle. Mais il est absorbé par les océans et les plantes bien avant de disparaitre. Les plantes relarguent le CO2 qu’elles ont assimilé après leur mort. Par contre les océans piègent le CO2 de façon durable sous forme de carbonates. C’est là que les 30 années interviennent.
      Si la concentration en CO2 a beaucoup varié au cours des temps géologiques, c’est à une échelle de temps de plusieurs siècles. Sa concentration depuis le début de l’aire industrielle est bien corrélée à la quantité de gaz de combustion émis dans l’atmosphère (surtout depuis 1970). Le CO2 n’est pas dangereux pour la santé, il est même bénéfique aux plantes, mais il contribue au réchauffement de notre planète par effet de serre. La réponse de la température globale à la concentration du CO2 est assez complexe car la raie d’absorption du CO2 dans l’atmosphère est saturée. Mais plus la concentration de CO2 augmente, plus le rayonnement diffus généré dans la bande d’absorption s’échappe vers l’espace d’une altitude plus élevée, donc d’une « surface » plus froide, d’où un rayonnement émis vers l’espace plus faible; ce qui veut dire plus d’énergie thermique piégée.
      Mais ceci ne représente qu’une partie du réchauffement dont l’essentiel résulte d’une contre-réaction de la vapeur d’eau (le réchauffement dû au CO2 est amplifié car là encore le rayonnement diffus dans les bandes d’absorption de H2O est émis d’une surface plus élevée, donc plus froide: plus de vapeur d’eau est émise par les océans lorsque la planète se réchauffe).
      Pour ce qui est de la mesure du CO2 à Mauna Loa, je me pose les mêmes questions que vous. L’analyse a l’air fiable, le capteur est probablement à l’abri des effluves du volcan. Si vous en savez plus, ça m’intéresse.
      Encore merci pour vos remarques et bonne journée.

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      1. Encore merci pour votre réponse.

        Concernant Mauna Loa, des articles datant du mois de mai de cette année annonçaient « La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en mai un niveau 50 % plus élevé que durant l’ère préindustrielle » (source: https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-niveau-de-co2-jamais-vu-sur-terre-depuis-4-millions-dannees-20220604_KJXMYN7LVVEBPDB3J3KDLNKABU/).
        En dehors de l’effet de manche d’un journal peu scrupuleux au niveau scientifique, nous savons tous qu’un volcan ne rentre pas en éruption sans « préliminaires », parmis lesquels l’augmentation des émissions de gaz, notamment de CO2 dans les mois qui précèdent…

        De plus, certains auteurs relèvent des incohérences dans les relevés de Mauna Loa, avec ce qui ressemble à des manipulations de données.

        https://www.liberterre.fr/gaiasophia/gaia-climats/dioxyde-carbone/co-ianplimer.html

        https://www.liberterre.fr/gaiasophia/gaia-climats/dioxyde-carbone/timball1.html

        La pertinence de l’implantation d’une station de mesure d’émissions de gaz non seulement sur les flancs d’un volcan actif mais aussi au milieu d’un archipel purement volcanique où ce phénomène est un des plus actifs sur Terre reste pour moi un mystère.

        Ce qui me gène aussi, c’est le parti pris du GIEC: cet organisme a été créé non pas pour étudier le climat, mais l’influence – forcément négative – de l’homme sur ce climat.
        C’est en toutes lettres dans leur « ordre de mission ».
        Aujourd’hui, ils font, sans mauvais jeux de mots, la pluie et le beau temps dans ce domaine.
        D’autre part, la différence entre le rapport du GIEC et le résumé à l’usage des décideurs est souvent abyssale.
        Ce n’est sans doute pas un hasard si les scientifiques sont totalement sous-représentés dans le comité de direction de cet organisme.

        Les climategates ont pour moi fortement entaché la probité de ce groupe: soyons lucides, aucun autre organisme n’aurait pu « survivre re » à pareil scandale.

        Ne serait-il pas plus pertinent d’avoir un organisme « neutre », acceptant d’examiner les théories diverses (nous savons tous que le consensus sur la question a été fabriqué de toutes pièces et est une tromperie), plutôt que ce barnum médiatique?

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      2. Merci Sophie pour ces commentaires très pertinents,
        J’ai moi-même été très critique à l’égard du GIEC pour les raisons que vous connaissez. Mais, avec le recul des années, je saluts la perspicacité et le travail pionnier des précurseurs qui, dans les années 70, ont émis l’hypothèse du réchauffement d’origine anthropique alors qu’il était encore à peine perceptible et que la théorie en vigueur, celle d’Arrhenius, était complètement foireuse car la raie d’absorption du CO2 dans l’atmosphère est saturée. Il a fallu du temps pour comprendre les mécanismes en jeu, incluant les contre-réactions dues à la vapeur d’eau, avec encore de nombreux problèmes qui restent ouverts.
        Mais le réchauffement d’origine anthropique ne fait plus de doute, il est même plus rapide que ne l’imaginaient la plupart des climatologues. Les quelques climato-sceptiques encore actifs s’appuient sur des arguments fallacieux, leur argumentation relevant plus d’une religion que de la climatologie.
        Maintenant le GIEC a plutôt un rôle politique en travaillant sur les mesures d’adaptation.
        Bonne journée,
        Jean-Louis

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  29. On entend partout que les humains seraient les seuls responsables des émissions de CO2 (surtout depuis 2 siècles). Or, il me semble que la terre a déjà connu des niveaux de CO2 équivalents à ceux actuels, sans activité humaine. D’où ma QUESTION 1: quelle est la quantité de CO2 émise par la Nature, au cours de l’histoire terrestre, mais surtout depuis la révolution industrielle ?

    QUESTION 2 : Connaît-on vraiment le mécanisme d’absorption naturelle du CO2 atmosphérique, sur l’aspect qualitatif (physico-chimie de l’absorption) comme sur l’aspect quantitatif (quelle quantité de CO2 la Nature peut-elle absorber) ?

    QUESTION 3 : existe-t-il des recherches sur d’autres causes possibles (que les seuls Gaz à effet de serre) au réchauffement climatique ?
    Par exemple, causes liées à la tectonique des plaques, au noyau terrestre dont la température est quand même de 5000 °C, à des fluctuations énergétiques dans le cosmos entourant la terre, etc)

    MERCI pour l’éclairage. Vinh

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    1. Merci pour vos commentaires,
      La concentration en CO2 a beaucoup évolué au cours des temps géologiques, mais très lentement. Depuis le début de l’aire industrielle, mais surtout depuis 1970 l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère est bien expliquée quantitativement par l’augmentation des gaz de combustion.
      Le CO2 est surtout piégé par les océans sous forme de carbonates, ce qui est régi par l’équilibre carbonate/bicarbonate.
      A ma connaissance rien de sérieux ne peut expliquer le réchauffement d’une manière aussi rapide sans faire intervenir les gaz à effet de serre.
      Bonne journée

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  30. Merci M. Pinault pour votre réponse. J’ai du mal à savoir si elle répond bien à mes questions, si je vous lis bien.
    1) Sait-on vraiment quelle est la quantité de CO2 émise par la Nature, au cours de l’histoire terrestre, mais surtout depuis la révolution industrielle ?
    2) « Le CO2 est surtout piégé par les océans sous forme de carbonates, ce qui est régi par l’équilibre carbonate/bicarbonate ». Aujourd’hui, cet équilibre est-il rompu ? Si Non, alors pourquoi nous dit-on qu’il y a trop de CO2 dans l’air ?
    3) « rien de sérieux ne peut expliquer le réchauffement d’une manière aussi rapide sans faire intervenir les gaz à effet de serre ». Dans ce doute, l’incrimination des GES (dont le CO2) vous semble légitime (si je comprends bien): donc, qui est responsable de cet excès de GES (et de CO2) ? Les activités humaines seulement ?
    4) Dans ce doute (« rien de sérieux…. ») est-il rationnel de focaliser l’humanité entière sur 1 seule cause sérieusement étudiée (et/ou maîtrisée) ?
    Merci

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  31. Bonsoir, vous avez écrit ceci ( le 14 mai 2020):  » l’absorption du CO2 par la végétation et les océans est en équilibre avec sa production tant que cette dernière n’augmente pas. Dans le cas contraire le système est nécessairement déséquilibré et le restera tant que la quantité de gaz de combustion augmentera ! ».
    Question : sommes nous dans « le cas contraire » ?
    Si oui, alors l’humanité doit diminuer sa « quantité de gaz de combustion »
    Confirmez vous ?
    Autre question : si l’humanité diminue ses émission de GES, est-on sûr qu’il n’ y aura pas d’émissions naturelles de GES qui reproduiront le déséquilibre que les humains auront essayé de réduire ?

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    1. Bonjour, oui c’est le principal rôle du GIEC, faire diminuer puis stabiliser la quantité de gaz de combustion émis pour retrouver un nouvel équilibre. Les variations naturelles des GES sont lentes et la planète a le temps de s’adapter, ce qui n’est pas le cas pour les émissions d’origine anthropique.

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  32. Bonjour, Merci pour cette réponse.
    1) Est-on sûr qu’en diminuant le CO2 anthropique on retrouvera automatiquement l’équilibre perdu ? Dit autrement : le CO2 naturel ne varie-t-il que faiblement, et que lentement, face au CO2 anthropique ?
    2) Y a-t-il une « loi » physique, biologique, astrophysique, géologique, etc qui impose à la terre des variations de CO2 faible et lente ?
    3) N’y a t -il que les volcans et la végétation qui sont source de CO2 naturel ?
    Merci encore.Cordialement,

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    1. Bonjour,
      Oui la teneur en CO2 atmosphérique dépend à la fois des émissions et de son absorption, ce qui conduit à un équilibre lorsque les variations sont lentes (à l’échelle du siècle pour fixer les idées). Les émissions proviennent des volcans, des processus de dégradation de la matière organique. Le CO2 se dissous dans l’eau des océans pour former de l’acide carbonique qui participe aux équilibres carbonates/bicarbonates. Lorsque la teneur en CO2 est en excès, les équilibres se déplacent pour former des carbonates, roches calcaires qui se déposent au fond des océans.
      Actuellement la production de CO2 à partir des gaz de combustion augmente plus vite que sa dissolution, d’où un déséquilibre.
      Bonne journée

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  33. Question à Sophie Calmard, suite à son commentaire suivant « Ce n’est sans doute pas un hasard si les scientifiques sont totalement sous-représentés dans le comité de direction de cet organisme. »
    Combien y a t-il de spécialistes de climatologie (diplômés en sciences de la nature et de l’univers, ou en astrophysique, ou en géologie, etc) qui élaborent les conclusions du GIEC ? Et combien y a t-il de ces mêmes spécialistes , sur terre, ne travaillant pas pour le GIEC
    Je pose cette question car j’estime que les sociologues ou économistes (voire les psychologie ou médecins, etc) qui travaillent sur les conséquences du changement climatique ne sont pas des spécialistes du climat.
    Merci

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    1. Le rôle du GIEC est de tirer partie des travaux scientifiques sur les variations du climat de manière exhaustive. Les climatologues ont contribué largement à cet inventaire depuis sa création. Maintenant que le réchauffement d’origine anthropique est constaté ce sont surtout les aspects politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser les mesures d’adaptation qui priment. Il faudra encore du temps pour comprendre toutes les subtilités du système climatique, en particulier comment fonctionnent les contre-réactions dues à la vapeur d’eau, et qui jouent un rôle amplificateur sur le réchauffement.

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      1. Bonjour Monsieur Pinault,

        Quelle paradoxe ! Vous dites : « le réchauffement climatique anthropique est constaté  » et dans la phrase suivante :  » il faudra encore du temps pour comprendre toute la subtilité du système climatique ». De deux choses l’une, soit les climatologues savent comment fonctionne le climat de A à Z et maitrisent l’entièreté de tous les paramètres qui influencent le climat (je ne suis même pas sûr que les climatologues les connaissent tous) et, dans ce cas, on peut avec certitude affirmer quel impact réel à le CO2 anthropique par rapport aux autres paramètres. Soit ils ne le savent pas et donc il est impossible de certifier dans quel mesure le CO2 anthropique est responsable du réchauffement actuel puisqu’on ne maitrise pas l’influence des autres paramètres. De plus, laisser entendre que le réchauffement a commencé à partir de la révolution industrielle, alors qu’il a débuté il y a près de 18 000 ans avec une hausse moyenne des océans de 7 mm/an (je vous rappelle que le Giec fait un caca nerveux parce que la hausse actuelle moyenne est de 3 à 4 mm (dont 2 x moins rapide que la hausse sans intervention humaine) est déontologiquement limite. Par contre, l’activité humaine anéantit petit à petit les ressources et la biodiversité. Et l’impact du plastique et des déforestations est catastrophique pour l’environnement. Il faudrait plus tôt s’attaquer à ces vrais pollutions (le CO2 n’est pas un polluant, au contraire, il est indispensable à la croissance végétale) plutôt que de dépenser des fortunes à vouloir changer le climat qui, par essence, a toujours varié au fil de la vie terrestre. Et faire croire que c’est la première fois que le climat change si vite est une aberration totale quand on prend la peine de lire certains articles scientifiques qui expliquent que c’est arrivé régulièrement par le passé. Je ne serai pas surpris si, d’ici quelques dizaine d’années, il y aura un immense rétropédalage par rapport à l’endoctrinement « scientifique » (entre guillemet car c’est plutôt politique) actuel. Un peu comme l’endoctrinement au moyen-âge qui ne laissait aucune place à ceux qui affirmaient que la terre était ronde.

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      2. Bonjour,
        Mais il y a encore des sectes qui pensent que la terre est plate ! Pour ce qui est du réchauffement, tout n’est pas encore compris, en particulier les mécanismes de rétroaction dûs à la vapeur d’eau. Il a fallu près d un siècle pour comprendre comment fonctionne l aspirine. Était ce une raison pour ne pas l utiliser ? Devrait on ignorer les conséquences du réchauffement alors qu il s avère encore plus élevé que ne le prévoyaient les modèles numériques qui ne peuvent être qu imparfaits ?
        Bien cordialement
        Jean-Louis

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  34. Merci de prendre du temps à répondre à mes interrogations personnelles.
    Vous m’écrivez « Actuellement la production de CO2 à partir des gaz de combustion augmente plus vite que sa dissolution, d’où un déséquilibre. »
    Question 1 : comment peut-on être sûr que ce déséquilibre n’est dû qu’aux émissions humaines ? Est-ce à dire que nous connaissons parfaitement bien la quantité (et les sources) de CO2 d’origine naturelle ?
    Question 2 : la question de la vitesse d’apparition de ce déséquilibre incite certains à penser que ce dernier ne serait que le produit des activités humaines. POURQUOI la nature serait-elle incapable d’avoir des changements et des ruptures d’évolution rapides (de l’ordre du siècle, voire de quelques décennies) ? Y a t-il une loi constatée sur cette vitesse « lente » qui serait une attribution (une contrainte) naturelle ?
    Question 3: Est-on vraiment sûr qu’en diminuant le CO2 anthropique on retrouvera automatiquement l’équilibre perdu ? En effet, connaît-on vraiment la quantité de CO2 (et bien sûr des autres GES…) émise naturellement ?
    Question 4: N’y a t -il que les volcans et la végétation qui sont sources de CO2 naturel ? S’il y a d’autres sources de CO2 naturel, quelles sont-elles ?
    Question 5: « Le rôle du GIEC est de tirer partie des travaux scientifiques sur les variations du climat de manière exhaustive ». Le GIEC a t-il consulté, de manière exhaustive, les spécialistes réels du climat ?
    Question 6: comment la terre a t-elle pu connaître des moments de son histoire, sans être humain ou sans activité humaine massivement polluante, avec des niveaux de CO2 comparables au niveau actuel ?
    MERCI !

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  35. Juste un rapide commentaire sur vos 2 dernières affirmations
    1) « Pour ce qui est du réchauffement, tout n’est pas encore compris ».
    Si c’est le cas, pourquoi considérer que le CO2 naturel n’est pas responsable (AUSSI) du réchauffement en cours: connaît-on la quantité de CO2 naturel émis depuis la révolution industrielle ? Et puis, connaissons nous vraiment les causes du changement climatique sur terre, sachant que notre planète a un noyau bouillonnant à 6000 °C ? La tectonique des plaques se fait-elle sans dégagement de GES ? Connaissons nous vraiment l’environnement astrophysique de la terre (rôle des planètes autour de nous, échanges thermiques internes à la Voie Lactée, inclinaison de la terre ou son déplacement fluctuant dans ses rotations, etc) au point d’être sûr que seules les activités humaines ont créé un déséquilibre dans l’absorption du CO2 ? Et que vaut cet argument sur la rapidité du réchauffement terrestre depuis deux siècles que l’on brandit comme si la Nature était interdite d’évolution brutale ? (Le prochain astéroïde qui va cibler la terre est-il interdit de séjour avant une date connue et impérative au cosmos ? Y a t-il un loi naturelle sur la vitesse des changements naturels, sur terre comme dans l’univers ?
    Si on n’a pas tout compris, il va donc falloir que les scientifiques qui ne sont pas entièrement d’accord avec le GIEC raisonnent nos dirigeants politiques (secrétaire général de l’ONU en tête, et le GIEC évidemment) qui nous invitent furieusement à nous orienter vers une sorte de décroissance non avouée ou vers du tout-électrique qui risque de polluer encore plus que maintenant et qui risque de nous coûter notre indépendance énergétique et industrielle (Exemple: fin autoritaire prochaine des voitures thermiques en UE, et invasion assurée des voitures électriques chinoises…)
    2) « Devrait on ignorer les conséquences du réchauffement ? »
    Bien sûr que non ! Mais selon le diagnostic porté sur le réchauffement, on en déduit une solution spécifique. Aujourd’hui, le diagnostic est simple et monolithique: la faute seule aux activités humaines. Est-on vraiment sûr qu’en voulant réduire drastiquement nos émissions de GES nous allons rétablir la machine naturelle de leur absorption ? Même le GIEC prône une adaptation technologique au réchauffement: la captation industrielle (du CO2, voire d’autres GES) ! S’adapter aux conséquences du réchauffement climatique c’est aussi éviter de sombrer dans la l’autoflagellation humaine et dans la tétanisation de la créativité humaine. Ce qui se passe aujourd’hui est inquiétant: les prétendus « écologistes » croient avoir trouvé une THERMOSTAT pour la terre, et en plus ce thermostat est un peu colonialiste (2 °C de moins, svp ! Mais pourquoi pas 10°C de moins, comme on pourrait le souhaiter en Afrique ?).

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  36. Il y a quelques années, j’ai lu dans « Nature » un article de Valentina Zharkova expliquant le climat et ses variations parfois extrêmes de ces 500 dernières années en se basant uniquement sur l’activité du soleil sans parler ou presque du rôle du co2. C’est troublant quand je vois la place qu’à pris le co2 dans le monde médiatique.

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    1. Bonjour Nicolas,
      D’une manière générale le forçage solaire et orbital explique les variations de la température de surface de la terre (en faisant intervenir la médiation des gyres océaniques): cycles glaciaires interglaciaires, variations climatiques au cours de l’holocène (depuis 12000 ans BP). Mais un décrochage apparait depuis les années 1970, la température moyenne terrestre augmente plus vite qu’attendue.
      Le décrochage est bien corrélé à l’augmentation du CO2, raison pour laquelle le dioxyde de carbone est catalogué comme gaz à effet de serre (GES). En fait, ce n’est pas tout à fait exact car, contrairement au méthane, la raie d’absorption du CO2 dans l’atmosphère est saturée (l’absorption ne dépend pas ou peu de la teneur en CO2). Mais l’augmentation de la teneur en CO2 modifie l’altitude à partir de laquelle le rayonnement diffus terrestre s’échappe vers l’espace.
      Jean-Louis

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  37. Bonjour Jean Louis.
    Il y a des démonstrations (affirmations) qui posent question:

    1) « la température moyenne terrestre augmente plus vite qu’attendue ».
    « Attendue »: c’est à dire ?
    Y a t-il des lois (physiques, chimiques, géologiques, astrophysiques, etc) sur l’évolution normale (attendue) des températures terrestres ?
    Si oui: quelles sont ces lois ?
    2) « Le décrochage est bien corrélé à l’augmentation du CO2 ».
    Oui, mais quel CO2 ?
    Celui d’origine naturelle, ou celui d’origine anthropique ?
    J’ai lu les chiffres suivant dans le chapitre 5 (Physique du Climat), coordonné par Pep Canadell, dans le dernier rapport du GIEC. Voir le graphique « Carbon Cycle »: 591 billions de tonnes de CO2 par an émis juste avant la révolution industrielle (naturellement donc), 279 émis depuis cette date (par les Humains + par la terre aussi, car elle ne s’est pas subitement arrêter d’en émettre).
    Pensez vous que je lise mal ces chiffres (du GIEC) ?
    Pensez vous plutôt que ces chiffres sont inexacts ?
    La connaissance de l’origine du CO2 est importante (comme tout diagnostic), car il détermine les politiques énergétiques humaines. Quand Jean Jouzel affirme (de manière très…prométhéenne) que nous pouvons baisser la température terrestre de 2°C, il estime forcément que le CO2 anthropique est la cause unique du réchauffement climatique.
    Les chiffres du GIEC prouvent pourtant que non.
    Binh

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    1. J’entends par « attendue » l’évolution de la température si elle n’était soumise qu’au forçage solaire et orbital.
      L’augmentation de la température terrestre depuis les années 1970 n’a pas de cause naturelle connue. D’autre part, l’observation de la teneur en CO2 depuis Mona Loa montre une augmentation régulière sans rapport avec les phénomènes naturels (volcanisme, dégazage de la croute….).
      Le lien d’abord invoqué pour expliquer l’impact de l’augmentation du CO2 sur la température terrestre, qui est l’effet de serre, s’est avéré erroné. Il s’agit en fait 1) d’une atténuation du rayonnement infrarouge diffusé dans la bande d’absorption du CO2, qui est émis dans l’espace depuis une surface à une altitude plus élevée (donc à plus basse température) 2) d’une rétroaction positive avec la vapeur d’eau.
      Jean-Louis

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  38. J’ai relu votre affirmation suivante, datant du 15 octobre 2018  » Tout le CO2 émis depuis 1850, soit 120ppmv, provient des activités humaines. Le cycle naturel du carbone est stationnaire c’est à dire qu’il y a autant de CO2 piégé par les océans, les forêts,… qu’il en est produit par les volcans, la décomposition des matières organiques ».
    Cette affirmation laisse croire qu’il n’y aurait plus d’émission de CO2 naturel depuis 1850 : or, comme vous l’écrivez vous même, ce CO2 naturel existe (évidement, la terre ne s’est pas arrêtée subitement d’en produire), mais il est absorbé. En soi, ce constat est problématique, sur plusieurs points:
    1) La terre absorberait le CO2 naturel…mais pas le CO2 anthropique. Y aurait-il une sélection naturelle entre les CO2 ? Ne serait-ce pas plutôt la capacité d’absorption du CO2 global (naturel et anthropique) qui serait insuffisante ? Ce qui change un peu la donne….Le CO2 « en trop » (par rapport aux capacités d’absorption naturelle) serait alors autant naturel qu’humain. D’où: à qui , ou à quoi, la « faute » ?
    2) Le cycle du Carbone naturel est stationnaire : comment le sait-on ? Sait on mesurer la quantité de CO2 absorbable par la nature ?

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  39. Bonjour.
    Discussion intéressante! Enfin un site ou les échanges sur ce sujet sont cordiaux! Cela change de certains autre sites ou les points de Godwin volent très facilement.

    J’ai quelques questions aussi…

    Petite présentation… Jeff, Belge, ex pilote de chasse, actuellement pilote de ligne.

    Je m’intéresse depuis 5 années maintenant sur ce sujet, dépité un jour de ne pas pouvoir donner de réponses à mes enfants sur leurs questionnements.

    1°) Connaissez vous Ian Clarck? C’est un géologiste et paléoclimatologue, professeur à l’université d’Ottawa.
    Sa position sur l’augmentation actuelle de CO2 dans l’atmosphère est la suivante.
    Suite à ces années de carottages des glaces et les études qui en découlent, il nous démontre que la courbe de CO2 suit celle de la température, et ne la précède pas. Il dit bien qu’elle SUIT celle de la température, avec 800 ans de retard.
    Or il y a 8 siècles, la température de la terre était plus élevée que la moyenne. ( Optimum climatique médiéval).
    Se pourrait-il que cette période  » chaude » soit à l’origine de l’augmentation actuelle de CO2 dans notre atmosphère?

    2°) Si l’augmentation actuelle est anthropique, pourquoi nos gouvernements investissent-ils dans ces Energies renouvelables?

    le site « electricitymap.org », nous donne quelques informations très pertinentes sur la production de CO2 vs la source de production.

    (Lorsque ce site a été créé, ils ont repris les chiffres de production de CO2 eq KWH fourni par le rapport du GIEC de 2014. Ces chiffres ( de mémoire) donnaient 11gr de CO2 eq KWH pour les éoliennes, et 12gr de CO2 eq KWH pour le nucléaire.
    Dernièrement, ils ont repris les sources d’une agence nationale Française, et ces nouveaux chiffres nous donnent 5gr de CO2 eq KWH pour le nucléaire, et 13gr de CO2 eq KWH pour l’éolien…)

    L’énergie nucléaire est donc la moins carbonée. De plus non intermittente, il ne faut pas faire appel à des centrales à gaz ou à charbons…( Les chiffres s’emballent…) Car les centrales solaires et éoliennes sont de par leur nature intermittentes. ( Comique, en Allemagne, 30% des trains ne roulent pas la nuit… Expérience vécue par un de mes neveux, rentrant de vacances, et le train s’est arrêté de rouler à 21 heure.)
    Donc pourquoi ne pas se tourner plus vers du nucléaire? CO2 parlant? Des milliards sont investis dans deux technologies qui ne fournissent que 25% de leur capacité nominale, et ces milliards seraient bien plus nécessaires pour des centrales nucléaires. Que ce soit en rénovation ou en construction.

    Merci pour vos réponses.

    Jeff.

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    1. Bonjour Jeff,
      Merci pour vos commentaires. La manière d’appréhender le réchauffement par les climatologues a beaucoup évolué depuis la création du GIEC. Le CO2 d’origine anthropique a été incriminé en tant que gaz à effet de serre selon la théorie d’Arrhenius. Le carottage des carottes glaciaires a beaucoup apporté mais les observations ont souvent suscité plus de questions que de réponses. J’ai moi-même été climato-sceptique lorsque la température moyenne terrestre a marqué un palier, il y a une dizaine d’années.
      Retraité du Bureau de Recherches et Minières (BRGM), je n’avais pas de prédispositions particulières pour publier sur le climat, ce qui a nécessité un gros travail et beaucoup de pugnacité, d’autant plus que, étant « independent researcher’, les grandes revues me sont confisquées, même celles dans lesquelles je publiais lorsque j’étais en activité.
      Pour résumer, le prétendu effet de serre du CO2 s’est avéré faux car sa bande d’absorption des Infra-rouges (IR) émis par la terre est saturée (donc l’effet de serre ne dépend pas ou peu de la concentration du CO2 dans l’atmosphère). Ian Clarck a raison, l’augmentation du CO2 a suivi le réchauffement mais ne l’a pas précédée. Enfin c’est vrai que la température de la terre s’est élevée pendant l’optimum climatique médiéval.
      Le raisonnement scientifique ne progresse pas de manière linéaire, il a ses revers, puis de nouvelles découvertes permettent d’élucider les contradictions. Les origines du réchauffement sont maintenant élucidées, elles confirment le rôle du CO2 anthropique et, je loue la clairvoyance et les intuitions des pionniers du climat.
      1) c’est la surface d’émission (à 10000 m environ) des IR terrestres dans la bande d’absorption du CO2 qui s’élève lorsque sa concentration augmente. Le surface étant plus froide, elle rayonne moins, ce qui induit une partie du réchauffement. Le reste résulte d’une contre-réaction de la vapeur d’eau dont la concentration augmente avec la température. Là encore sa surface d’émission (à 5000 m environ) s’élève, ce qui diminue son rayonnement dans l’espace.
      2) La température moyenne s’élève de 1°C tous les 50 ans de manière assez linéaire, le plateau observé était du à un défaut d’échantillonnage de la température dans des régions reculées.
      3) L’optimum climatique médiéval a eu une cause naturelle (un peu comme la successions des cycles glaciaires-interglaciaires dus au forçage orbital de la terre), le réchauffement était moins rapide que ce qui est observé actuellement, mais il a duré plusieurs siècles.
      4) L’augmentation du CO2 au cours des cycles climatiques était due au dégazage des océans. Les océans sont la principale source de capture du CO2 mais les émissions anthropiques sont telles qu’ils ne suffisent plus à maintenir un niveau stationnaire comme c’était le cas avant l’ère industrielle (le CO2 provenait exclusivement du dégazage de la croute terrestre, des volcans, des gaz de fermentation…).
      5) Pour ce qui concerne le nucléaire, il émet très peu de CO2 mais il a d’autres défauts, dont l’enfouissement des déchets radioactifs et la limitation des réserves d’uranium. Des dizaines (centaines ?) de milliards ont été engloutis pour le développement des centrales nucléaires et la gestion de leurs déchets. Rien à voir avec les subsides alloués aux énergies renouvelables et leur stockage pour la restituer en fonction des besoins.
      Bonne journée,
      Jean-Louis

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  40. Bonjour
    Si je comprends bien la position prédominante sur le réchauffement climatique actuel :
    – il ne s’agit pas d’un optimum comme la Terre en vit à peu près tous les 1000 ans depuis près de 10000 ans (sans que cette affirmation n’ait été prouvée)
    – il est entièrement dû à l’augmentation du CO2 lié aux activités humaines…. qui représente 5 % des émissions annuelles mondiales de CO2.
    -bien que très minoritaire dans l’atmosphère, le CO2 est considéré comme un des principaux voire le principal gaz à effet de serre provoquant cette montée des températures.
    Cette théorie du CO2 coupable veut que en augmentant la température, il augmente l’évaporation de l’eau et la quantité de nuages, la vapeur d’eau étant le principal gaz à effet de serre celui-ci bloque le rayonnement infrarouge renvoyé par la Terre, chose que je fais également le CO2 mais dans une bande d’absorption très mince.
    La seule chose qui me gêne dans ce raisonnement, c’est que si l’excès de vapeur d’eau et le CO2 bloquent le rayonnement infrarouge dans un sens, à savoir la « sortie », ils le bloquent aussi dans l’autre sens à savoir l' »entrée ».
    Dans ces conditions, n’y a-t-il pas un équilibre qui se crée ?

    Je constate aussi que les rayonnements cosmiques, donc il a été prouvé qu’ils augmentent la couverture nuageuse pour réduire la pénétration de ces rayonnements dans l’atmosphère (preuve que l’effet bouclier marche aussi dans ce sens) n’est quasiment jamais pris en compte dans les modélisations climatiques.
    Pire : c’est même modèles sont régulièrement pris en défaut, (leur dernière bourde en date étant de retrouver un réchauffement de la troposphère tropicale qui n’existe pas dans la réalité) sans qu’ils ne soient remis en question (j’ai même lu un article qui concluait sans trembler des genoux qu’il ne fallait pas dans l’avenir comparer les résultats des mesures et les résultats des modèles !!).
    Dans ces conditions quelle confiance leur accorder ?

    Pour finir, le taux de CO2 pré industriel de 280ppm était dangereusement proche du taux de famine des plantes 150 ppm taux auquel la photosynthèse et tout ce qui en découle cesse.
    Pour mémoire, le taux optimum de CO2 pour qu’une plante à chlorophylle fasse la photosynthèse dans les meilleures conditions est de 1200ppm, taux qui a prévalu pendant tout le mésozoïque.
    L’augmentation du taux de CO2 qui résulte tout simplement du déstockage de ce CO2, piégé dans les énergies fossiles, est-il vraiment une si mauvaise chose ?

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    1. Bonjour Thallia,
      Merci de faire partager vos réflexions. Je n’ai pas grand-chose à ajouter si ce n’est que l’atmosphère est relativement transparente au rayonnement solaire visible et proche ultraviolet. Les bandes d’absorption du CO2 et H2O dans l’infrarouge n’interviennent dans le bilan énergétique que vis-à-vis du rayonnement réémis par la terre (la longueur d’onde du rayonnement est beaucoup plus longue à la « sortie » qu’à l’« entrée »).
      Les différentes rétroactions qui agissent sur la couverture nuageuse sont difficiles à prendre en compte avec précision mais c’est avant tout l’augmentation de la vapeur d’eau en tant que telle qui joue un rôle prépondèrent dans le réchauffement.
      Pour ce qui concerne le CO2 dans l’atmosphère, son action est bénéfique pour la flore et neutre pour la faune.
      Bonne journée,
      Jean-Louis

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  41. A vous lire M. Jean-Louis Pinault, vous vous déclarez climato-réaliste et en même temps vous louez les rapports du GIEC que condamnent ces mêmes climato-réalistes. Vous acceptez que le réchauffement d’origine anthropique ne fait plus de doute. Mais pour les climato-réalistes le CO2 d’origine humaine ne représente que 3,6 % du CO2 émis (données de 2017 certes), les océans et les forêts respectivement pour 40% et 57%. En outre l’atmosphère contient 95 % de valeur d’eau, autre gaz à effet de serre. Ne diabolisons donc pas le CO2 des activités humaines ? Ou est-ce que ces chiffres sous contrôle de scientifiques reconnus sont des faKe-news ?

    Et comment vous définissez votre « climato-réalisme » par rapport au GIEC, cible de vos collègues membres de la même association ??

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    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. En effet je me suis intéressé au réchauffement d’origine anthropique en 2015 après avoir travaillé sur les cycles naturels du climat et leurs causes. Ceux qui s’appelaient les climato-sceptiques m’ont beaucoup appris et j’ai partagé leur scepticisme à une époque dire du « hiatus » quand la température moyenne de la surface terrestre marquait un plateau. C’est à cette époque que j’ai créé mon site destiné à mettre en évidence que les prévisions du GIEC étaient exagérées, sans toutefois remettre en question la nature anthropique du réchauffement, d’où le vocable climato-réaliste.
      Après 2-3 mois, le GIEC a rectifié la courbe de température en entrant de nouvelles données provenant de régions qui avaient été sous échantillonnées. Sur ces entrefaits, j’avais appris à soustraire de la température mesurée la composante naturelle qui s’est avérée bien trop faible pour expliquer la montée de la courbe. Je me suis alors passionné par toutes ces questions et j’ai pris part aux recherches en publiant des articles destinés à enrichir nos connaissances dans un domaine très lacunaire car la croissance du CO2 atmosphérique n’expliquait qu’une partie du réchauffement. C’est alors que j’ai précisé l’effet amplificateur dû à une rétroaction positive de la vapeur d’eau. Je me suis intéressé ensuite à l’amplification Arctique, puis à l’augmentation de la fréquence des évènements extrêmes, pluies torrentielles et ondes de chaleur.
      Ça peut paraitre un peu paradoxal, mais j’ai beaucoup de mal à publier car je n’ai pas de laboratoire de rattachement, toutes les grandes revues me sont fermées, y compris celles dans lesquelles je publiais lorsque j’étais encore en activité, mais en un domaine différent.
      Bref, je finis par comprendre certains aspects du réchauffement en utilisant des méthodes novatrices qui mettront plusieurs années à pénétrer le monde scientifique. Mais le réchauffement est bien d’origine anthropique en raison de contre-réactions positives agissant sur les gaz à effet de serre.
      Bien entendu, je mets mon site régulièrement à jour sans en avoir modifié le nom « Expliquer avec réalisme la variabilité du climat contre les obscurantismes » car je suis toujours en quête d’information pour approcher la réalité des faits librement en dehors de toute religion.
      Jean-Louis Pinault

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